Diversification alimentaire du nourrisson

Page mise à jour le 7 octobre 2024.
Les recommandations françaises sur la diversification alimentaire des nourrissons ont été actualisées par Santé Publique France en 2021 et sont disponibles sur le site du PNNS (Programme National Nutrition Santé) [1]PNNS, Nouvelles recommandations pour la diversification alimentaire des enfants de moins de 3 ans, 2020. Elles regroupent les avis du HCSP (Haut Conseil de Santé Publique) [2]HCSP, Avis relatif à la révision des repères alimentaires pour les enfants âgés de 0-36 mois et de 3-17 ans, juin 2020 et de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) [3]ANSES, Avis de l’ANSES relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 0 à 3 ans, juin 2019.

Recommandations françaises et alimentations végétales

Il n’existe pas encore à ce jour de recommandations françaises destinées aux populations végétariennes et végétaliennes. Ces recommandations sont actuellement en cours de rédaction par l’Anses et devraient voir le jour en 2024.

Les recommandations françaises actuelles évoquent les alimentations végétales dans le cadre de la diversification des nourrissons, sans mentionner de conseils alimentaires spécifiques ni de consignes de complémentation en particulier :

  • HCSP
    • un suivi médical et/ou diététique est nécessaire chez les femmes allaitantes végétaliennes en raison d’une nécessité de complémentation vitaminique (vitamine B12 notamment)
    • un suivi médical adapté est nécessaire chez un enfant végétalien avant 3 ans devant le risque de carences nutritionnelles
    • les préparations infantiles ne doivent pas être substituées par des boissons végétales chez les enfants de moins d’un an, même lorsque celles-ci sont enrichies en calcium
  • PNNS
    • en cas de régime végétarien, il faut varier les sources de protéines en consommant des œufs, des produits laitiers et des protéines végétales (céréales, légumes secs, fruits à coque, graines)
    • en cas de régime végétalien, il faut une supplémentation en vitamine B12, en lien avec son médecin, son diététicien ou son pharmacien. Les femmes enceintes ou allaitantes végétaliennes, ainsi que leurs jeunes enfants, doivent bénéficier d’un suivi médical particulier
  • Santé Publique France
    • l’alimentation végétalienne n’est pas adaptée aux enfants, au moins jusqu’à 3 ans, car elle peut entraîner des carences en fer, protéines, calcium, vitamines…
    • Les boissons végétales, même enrichies en calcium, ne répondent pas aux besoins nutritionnels des enfants de moins de 1 an
    • Le « lait » de soja et tous les produits à base de soja sont déconseillés avant 3 ans car ils contiennent un composant suspecté d’être un perturbateur endocrinien (isoflavones)
  • ANSES
    • les préparations infantiles à base de riz sont formulées pour couvrir les besoins des nourrissons

Sous réserve des futures recommandations de l’Anses, nous proposons des conseils sur la diversification et une complémentation adaptée, qui permettront d’assurer les besoins nutritionnels des enfants végéta*iens.

Enfants végéta*iens et législation

Est-il possible de proposer une alimentation végéta*ienne aux nourrissons ? L’article 371-2 du Code Civil relatif à l’autorité parentale stipule que « Chacun des parents contribue à l’entretien et à l’éducation des enfants à proportion de ses ressources, de celles de l’autre parent, ainsi que des besoins de l’enfant ».

Un parent peut donc tout à fait proposer un régime végétarien ou végétalien à son enfant, à condition que ses besoins soient respectés. Ainsi, au même titre que tout autre régime alimentaire, une alimentation végéta*ienne n’est pas un motif de signalement ou d’information préoccupante (IP), à condition qu’elle soit équilibrée et correctement complémentée.

Allaitement maternel et préparations infantiles

Les seuls aliments à proposer aux nourrissons de la naissance à la diversification sont le lait maternel et les préparations infantiles. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise un allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois. En France, le PNNS recommande de débuter la diversification entre le début du 5e mois et la fin du 6e mois.

Les mères qui suivent un régime végéta*ien et qui souhaitent allaiter devront s’assurer d’équilibrer leur alimentation et de se complémenter correctement en vitamine B12 et en iode (Recommandations – Femme enceinte, allaitante ou avec un projet de grossesse) pour subvenir aux besoins nutritionnels de leur enfant.

Si l’allaitement maternel n’est pas possible, ou s’il n’est pas souhaité par les parents, il est possible de donner des préparations infantiles, dont la composition nutritionnelle se rapproche du lait maternel et qui sont donc adaptées aux jeunes enfants (Guide d’achat – Préparations infantiles). Le lait maternel et les préparations infantiles peuvent tout à fait être donnés en alternance (allaitement mixte) et doivent être les seules boissons proposées aux enfants de moins de 6 mois. En effet :

  • la teneur en protéines des laits de vache non infantiles est deux à trois fois supérieure à la valeur maximale réglementaire pour les enfants de cet âge, tandis que leur teneur en fer ou en oméga 3 est deux à trois fois inférieure à la valeur minimale réglementaire [4]HCSP, Avis relatif à la révision des repères alimentaires pour les enfants âgés de 0-36 mois et de 3-17 ans, juin 2020[5]ANSES, Avis de l’ANSES relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 0 à 3 ans, juin 2019.
  • les préparations végétales maisons ou les boissons végétales (« lait » de soja ou d’amande), même enrichies en calcium, ne sont pas non plus adaptées aux enfants de moins de 6 mois sur le plan nutritionnel et ne doivent pas remplacer le lait maternel ou les préparations infantiles. Lors de la diversification, les boissons végétales sans sucre ajouté et enrichies en calcium peuvent être proposées pour la découverte de nouvelles saveurs, ou intégrées à des recettes (purée, crêpes, etc.), mais ne doivent pas remplacer l’allaitement ou les préparations infantiles jusqu’à 12 mois.

Il est recommandé de consommer entre 500 et 800 ml par jour de préparations infantiles entre 6 et 12 mois. L’allaitement maternel peut bien entendu être poursuivi après 12 mois, ainsi que les préparations infantile 3e âge.

Complémentation

Dès l’initiation de la diversification, la part des nutriments apportés par le lait maternel ou les préparations infantiles va progressivement diminuer au profit des nutriments contenus dans le reste de l’alimentation. Ainsi, des nutriments trop peu présents dans une alimentation végéta*ienne risquent de manquer au fur et à mesure de la diversification :

  • Vitamine B12 : présente de façon suffisante uniquement dans la viande ou le poisson, une complémentation est conseillée dès le début de la diversification : 12,5 µg/j, ou 1000 µg/semaine ou 3000 µg/mois [6]ONAV, Position de l’ONAV relative à la complémentation en vitamine B12 chez les personnes ayant une alimentation flexitarienne, végétarienne et végane, mai 2021.
  • Iode : présent uniquement dans les produits laitiers et les produits de la mer, une complémentation est conseillée dès l’arrêt de la consommation de produits laitiers (lait maternel, préparations infantiles et laits animaux). Une complémentation est tout de même conseillée en cas de consommation de produits laitiers, les apports en iode pouvant varier et être souvent insuffisants. Les apports satisfaisants en iode sont de 70 µg/j avant un an et de 90 µg/j de 1 à 10 ans [7]ANSES, Références nutritionnelles en vitamines et minéraux, avril 2021.
  • Vitamine D : une complémentation est recommandée de la naissance jusqu’à l’adolescence. La Société Française de Pédiatrie conseille de ne pas donner à la fois de la vitamine D médicamenteuse ET de la vitamine D issue de compléments alimentaires, afin d’éviter les potentielles conséquences graves liées au surdosage (hypercalcémie et atteinte rénale) [8]Société française de pédiatrie, Alerte sur la prescription de vitamine D en pédiatrie.

Tableau 1 : complémentations conseillées selon les régimes alimentaires lors de la diversification [9]Une limite à 1 an a été fixée car les besoins en vitamine D augmentent après un an..

Régime Vitamine B12 Iode Vitamine D Complémentation conseillée
Allaitement maternel ou préparations
infantiles avant la diversification
Apports alimentaires
suffisants
Apports alimentaires
suffisants
10 µg/j
soit 400 UI/j [10]ANSES, Références nutritionnelles en vitamines et minéraux, avril 2021
Vitamine D médicamenteuse
(en gouttes)
Diversification végéta*ienne
avant 1 an
Apports alimentaires
insuffisants
Apports alimentaires
potentiellement insuffisants
10 µg/j
soit 400 UI/j [11]ANSES, Références nutritionnelles en vitamines et minéraux, avril 2021
Vitamine B12
+ Iode
+ Vitamine D
Diversification végéta*ienne
après 1 an
Apports alimentaires
insuffisants
Apports alimentaires
potentiellement insuffisants
15 µg/j
soit 600 UI/j [12]ANSES, Références nutritionnelles en vitamines et minéraux, avril 2021
Vitamine B12
+ Iode
+ Vitamine D

En pratique

À partir de la diversification et jusqu’à 1 an, il est possible de complémenter correctement son enfant avec seulement ½ comprimé de VEG1 ou Essentiels Vegan par jour (sans vitamine D médicamenteuse à ajouter).

Après 1 an, plusieurs choix de complémentation sont possibles en pratique :

  1. Vitamine D médicamenteuse en gouttes + ½ comprimé de VEG1 ou Essentiels Vegan par jour
    (soit 12,5 µg de vitamine B12, 75 µg d’iode et 10 µg ou 400 UI de vitamine D)

    Cette option permet d’avoir une complémentation idéale en vitamine B12 et en iode, mais pas en vitamine D après un an : on propose donc de donner également de la vitamine D médicamenteuse, en faisant bien attention de ne pas dépasser la limite supérieure de sécurité (50 µg/j soit 2000 UI/j).
  2. 1 comprimé de VEG1 ou Essentiels Vegan 5 jours sur 7
    (soit 25 µg de vitamine B12, 150 µg d’iode et 20 µg ou 800 UI de vitamine D)

    Cette option permet d’avoir une complémentation idéale en vitamine D et en vitamine B12, mais avec une complémentation limite haute en iode, d’où l’intérêt de ne prendre un comprimé que 5 jours sur 7 : il n’y a ainsi pas de risque de surdosage en iode, et les apports en vitamine D et B12 restent assurés.
  3. Vitamine B12 en comprimé (au moins 12,5 µg/j) ou ampoule (1000 µg/semaine ou 3000 µg/mois) + Vitamine D médicamenteuse en goutte + ½ comprimé de complément d’iode à 150 µg
    Cette option permet d’avoir une complémentation idéale en vitamine D, vitamine B12 et iode

Diversification alimentaire

Même si l’allaitement maternel exclusif est conseillé jusqu’à 6 mois par l’OMS, les recommandations françaises proposent de débuter la diversification à partir du début du 5e mois, sans débuter après la fin du 6e mois.

Tous les groupes d’aliments peuvent être proposés dès 4 mois révolus. La diversification débute idéalement avec des aliments sous forme de purée ou de compote. Il faut varier les aliments chaque jour, afin de faciliter l’acceptation de nouveaux aliments quand l’enfant sera plus grand. Les goûts d’un enfant évoluant constamment, il est possible de proposer un même aliment jusqu’à 10 fois s’il est refusé initialement, afin de faciliter son acceptation par la suite.

Il est bien sûr important d’adapter l’introduction de chaque aliment à la capacité de mastication et de déglutition, ainsi qu’à la tolérance digestive de l’enfant (coliques, diarrhées, constipation). Il faut également proposer de l’eau au cours de la journée lorsque l’enfant est diversifié, en prenant soin d’éviter les eaux très minéralisées (Courmayeur, Hépar, etc.).

A partir de 8 mois, l’enfant va pouvoir commencer à appréhender les textures des aliments. Cette introduction d’aliments texturés est nécessaire pour le bon développement de l’oralité de l’enfant et de son comportement alimentaire en général, elle ne doit pas se faire après 12 mois.

Il est important de connaître les signes indiquant que l’enfant est prêt à consommer des aliments ayant une texture moins lisse que la purée :

  • il sait maintenir sa tête et son dos droits dans sa chaise
  • il avale les purées lisses et épaisses sans aucun problème
  • il réalise des mouvements de mâchonnement quand il porte quelque chose à sa bouche
  • il est capable de tenir un aliment dans sa main et de le porter à sa bouche (il cherche à se nourrir seul)
  • il se montre intéressé par le repas (par exemple, il essaye de prendre des aliments dans l’assiette de ses proches)

Ainsi, parfois dès 8 mois l’enfant peut commencer à manger des petits morceaux mous et de plus en plus durs à partir de 10 mois.

Pour aller plus loin à propos des recommandations non spécifiques aux nourrissons végéta*iens, il existe le site médical Diversiclic [13]Diversiclic, outil d’aide à la diversification alimentaire du nourrisson, qui est un outil d’aide à la diversification des nourrissons pour les professionnels de santé et les parents.

DME : diversification menée par l’enfant

La diversification menée par l’enfant (DME) est une pratique tout à fait envisageable pour les parents qui souhaitent encourager l’autonomie de leur enfant. Cependant, elle ne s’improvise pas et doit se faire dans le respect des habiletés motrices du nourrisson afin de pouvoir commencer en toute sécurité :

  • L’enfant peut s’asseoir sans soutien
  • Il attrape facilement avec les doigts
  • Sa mastication est efficace

Si ces conditions ne sont pas totalement réunies, il est possible d’associer les « finger foods » à des purées afin de pouvoir répondre convenablement aux besoins nutritionnels spécifiques des bébés de 4 à 6 mois.

Néophobie alimentaire

Entre 1 et 3 ans, un enfant peut traverser une période normale appelée néophobie alimentaire qui consiste à refuser les nouveaux aliments, voire les aliments qu’il connaissait déjà. Cette période est physiologique et doit amener à consulter si elle persiste après 3 ans.

Aliments déconseillés avant l’âge de 12 mois

Certains aliments sont déconseillés avant 12 mois, pour différentes raisons :

  • Le sel et le sucre ne doivent pas être ajoutés aux aliments donnés afin de favoriser les habitudes alimentaires saines à l’âge adulte.
    Le miel est également déconseillé avant 12 mois en raison du risque de botulisme, maladie grave liée à l’ingestion de bactéries productrices de toxine botulique.
  • Les algues sont à éviter avant 3 ans en raison de leur forte teneur en iode avec un risque de surdosage.
  • Attention également aux aliments durs, et/ou ronds qui doivent être interdits avant 3 ans à cause du risque de fausse route et d’étouffement (arachide entière, grain de raisin, noisette, tomate cerise, morceaux de pomme crus, etc.).
  • Enfin, bien que la littérature scientifique soit rassurante sur les risques liés à la consommation de soja par les nourrissons et les enfants [14]ONAV, Position de l’ONAV relative à la consommation alimentaire de soja et à son action sur la santé humaine, septembre 2021, l’ANSES déconseille sa consommation avant 3 ans. Ce principe de précaution par l’agence française est lié à la présence d’isoflavones dans le soja, et ne fait pas consensus au niveau international.

Exemples de repas-types sur une journée entre 4 et 12 mois

Les âges indiqués sont en mois révolus et les quantités proposées correspondent aux aliments une fois cuits [15]Nadège Blot, thèse de doctorat en médecine, La diversification alimentaire chez l’enfant avec une alimentation végétalienne, 2021.

Âge 4/5 mois 6/7 mois 8/9 mois 10/12 mois
Texture
Mixée lisse
Mixée à écrasée
Écrasée à morceaux mous
Hachée à petits morceaux

Petit déjeuner

Âge 4/5 mois 6/7 mois 8/9 mois 10/12 mois
Produits laitiers
Lait maternel à la demande ou préparation infantile (PI).
PI 1er âge
150 à 180 ml
PI 2e âge
180 à 210 ml
PI 2e âge
210 à 240 ml
PI 2e âge
250 ml
Céréales

(Privilégier les céréales infantiles avec gluten)
1 à 2 cuillères à café
2 à 3 cuillères à café
1 à 2 cuillères à soupe
2 cuillères à soupe
Sous forme de farine ou de bouillie mélangée à la préparation infantile.
Complémentation
Selon votre préférence et celle de votre enfant.

Déjeuner

Âge 4/5 mois 6/7 mois 8/9 mois 10/12 mois
Légumes cuits

(Sans sel ajouté)
Quelques cuillères à café
100 à 200 g
200 à 250 g
250 g
Produits céréaliers et/ou féculents
Quelques cuillères à café
20 à 30 g
40 à 50 g
50 à 60 g
Riz, blé (pâtes, semoule), pomme de terre, avoine, quinoa, boulghour, amarante, sarrasin, millet, seigle, orge, etc.

Privilégier les céréales blanches avant 1 an.
Aliments protéinés

(Les légumineuses doivent être dépelliculées pour limiter l’apport en fibres)
Quelques cuillères à café de temps en temps, selon digestion
10 à 20 g
20 à 30 g
30 à 40 g
Légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots, fèves, lupin) sous forme entière, de purée ou de farine (galettes à partir de 8 mois).

Dérivés du soja (tofu, tempeh, protéines soja texturées, etc.) ou du blé (seitan).
Huiles riches en oméga 3

(éviter les huiles riches en oméga 6 : tournesol, arachide, pépin de raisin)
1 cuillère à café
1 cuillère à café
1 cuillère à café
1 cuillère à café
Huiles de colza, de noix ou de lin.

L’huile d’olive n’empêche pas l’assimilation des oméga 3.
Oléagineux

(Sans sel ajouté)
½ cuillère à café en poudre
1 cuillère à café en poudre
1 cuillère à café en poudre ou purée
1 cuillère à café en poudre ou purée
Fruits secs : noix de Grenoble, amandes blanches, noisettes, noix de cajou, noix du Brésil, arachides, sésame, coco séchée, etc. et fruits frais : noix de coco, avocat, etc.
Fruits cuits ou crus

(Sans sucre ajouté)

(Quantité à adapter en fonction de l’appétit)
Quelques cuillères à café
50 à 100 g
150 g
150 g

Goûter

Âge 4/5 mois 6/7 mois 8/9 mois 10/12 mois
Produits laitiers

(cette ration peut être proposée au déjeuner)
Lait maternel à la demande ou préparation infantile (PI).
PI 1er âge
150 à 180 ml
PI 2e âge
180 à 210 ml
PI 2e âge
210 à 240 ml
PI 2e âge
250 ml
Céréales

(Privilégier les céréales infantiles avec gluten)
1 à 2 cuillères à café
2 à 3 cuillères à café
1 à 2 cuillères à soupe
2 cuillères à soupe
Sous forme de farine ou de bouillie mélangée à la préparation infantile.
Oléagineux

(Sans sel ajouté)
½ cuillère à café en poudre
1 cuillère à café en poudre
1 cuillère à café en poudre ou purée
1 cuillère à café en poudre ou purée
Fruits secs : noix de Grenoble, amandes blanches, noisettes, noix de cajou, noix du Brésil, arachides, sésame, coco séchée, etc. et fruits frais : noix de coco, avocat, etc.

Dîner

Âge 4/5 mois 6/7 mois 8/9 mois 10/12 mois
Produits laitiers
Lait maternel à la demande.
PI 1er âge
150 à 180 ml
PI 2e âge
180 à 210 ml
PI 2e âge
120 à 150 ml
PI 2e âge
150 ml
Huiles riches en oméga 3

(éviter les huiles riches en oméga 6 : tournesol, arachide)
1 cuillère à café
1 cuillère à café
1 cuillère à café
1 cuillère à café
Huiles de colza, de noix ou de lin.

L’huile d’olive n’empêche pas l’assimilation des oméga 3.
Produits céréaliers et/ou féculents
Quelques cuillères à café
20 à 30 g
40 à 50 g
50 à 60 g
Riz, blé (pâtes, semoule), pomme de terre, avoine, quinoa, boulghour, amarante, sarrasin, millet, seigle, orge, etc.

Privilégier les céréales blanches avant 1 an.

En dehors des aliments protéinés, des produits laitiers, des huiles et des compléments alimentaires où il est important de respecter les portions quotidiennes, les quantités conseillées sont données à titre indicatif. Vous pouvez adapter les portions en fonction de votre enfant, de sa morphologie, de son appétit, de ses envies, etc. Il est également possible de moduler les aliments sur la journée en fonction des contraintes (mode de garde par exemple). La diversification est l’opportunité de faire découvrir de nouvelles saveurs et textures, et elle doit rester une période agréable pour vous et votre enfant.

D’autres aliments peuvent être proposés, principalement pour leur plaisir gustatif :

  • des biscuits peu sucrés et des croûtes de pain peuvent être proposés ponctuellement à partir de 6 mois ;
  • des herbes aromatiques, ainsi que des paillettes de germe de blé ou de levure maltée agrémenteront les plats et feront découvrir de nouvelles saveurs à votre enfant ;
  • des yaourts végétaux peuvent être proposés, préférentiellement après 12 mois pour éviter de remplacer les produits laitiers.

Notes et références

Notes et références
1 PNNS, Nouvelles recommandations pour la diversification alimentaire des enfants de moins de 3 ans, 2020
2, 4 HCSP, Avis relatif à la révision des repères alimentaires pour les enfants âgés de 0-36 mois et de 3-17 ans, juin 2020
3, 5 ANSES, Avis de l’ANSES relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 0 à 3 ans, juin 2019
6 ONAV, Position de l’ONAV relative à la complémentation en vitamine B12 chez les personnes ayant une alimentation flexitarienne, végétarienne et végane, mai 2021
7 ANSES, Références nutritionnelles en vitamines et minéraux, avril 2021
8 Société française de pédiatrie, Alerte sur la prescription de vitamine D en pédiatrie
9 Une limite à 1 an a été fixée car les besoins en vitamine D augmentent après un an.
10, 11, 12 ANSES, Références nutritionnelles en vitamines et minéraux, avril 2021
13 Diversiclic, outil d’aide à la diversification alimentaire du nourrisson
14 ONAV, Position de l’ONAV relative à la consommation alimentaire de soja et à son action sur la santé humaine, septembre 2021
15 Nadège Blot, thèse de doctorat en médecine, La diversification alimentaire chez l’enfant avec une alimentation végétalienne, 2021